La Direction Régionale des droits humains et de la promotion civique des Hauts Bassins a organisé le jeudi 26 septembre 2019 à Orodara, une séance de sensibilisation sur le droit à la paix.
« Promotion et préservation du droit à la paix dans la région des Hauts Bassins, contribution des communautés locales », c’est sous ce thème que s’est tenue cette séance de sensibilisation qui a été présidé par Abdallah Pathé Sangaré, Haut Commissaire de la province du kenedougou.
Aux participants, il a tenu les interpeller sur leur responsabilité quant à la promotion de la paix, car dit-il, « la promotion de la culture de la paix passe nécessairement par une meilleure collaboration et implication de toutes les entités de notre nation ».
Au cours de cette séance de sensibilisation, les participants ont eu droit à deux communications; l’une portant sur l état des lieux du droit à la paix et l autre sur les modes et les mécanismes de règlement juridictionnel et non juridictionnel des conflits communautaires.
Il ressort des différentes communications qu’au cours de l’année 2018, le service d’écoute délocalisée sur les violations des droits humains dans la région des Hauts-Bassins a recensé 251 conflits de toute nature dans la région.
Directeur régional des droits humains et de la promotion civique des Hauts-Bassins, Adama Yéyé invite les acteurs étatiques et non étatiques à promouvoir la culture de la paix, car les chiffres dit-ils, « donnent des sueurs froides ».
Les participants, estimant le thème pertinent, ont salué l’initiative. Ainsi, recommandent-ils les initiateurs de cette rencontre de soumettre un projet de loi à l’Assemblée nationale, pour amener les autorités coutumières et religieuses à la neutralité politique, selon eux, l’intervention de ces personnalités dans la résolution non juridictionnelle des conflits est primordiale.
« Face à cette fusion des droits coutumiers et modernes dans la gestion des conflits communautaires, le gouvernement et les exécutifs locaux doivent travailler à l’effectivité des différentes institutions de la gestion des conflits et faire la promotion des modes alternatifs de règlement desdits conflits car, quoi qu’on dise, la cohésion sociale rime mieux avec légitimité qu’avec l’égalité », a conclu le directeur régional des droits humains.
Romuald Somda /orodara