Un Consortium de quatre (04) organisations à savoir « Enfants du monde », « Faso action pour le développement communautaire », « Andal et Pinal », « Association Tin Tua » ; a procédé dans la matinée de ce mardi 16 janvier 2024 à Bobo-Dioulasso, au lancement du projet de renforcement du système éducatif et de réponse à l’urgence dans les Hauts-Bassins. La cérémonie a été présidée par Mariama Konaté, gouverneure de la région.
D’un coût global de 3 milliards 279 millions 785 mille Fcfa soit un peu plus de cinq millions de franc Suisse, le projet de renforcement du système éducatif et de réponse à l’urgence dans les Hauts-Bassins résulte d’un co-financement de l’Union Européenne et de la coopération suisse.
Axé essentiellement sur une amélioration conséquente du système éducatif dans les Hauts-Bassins, c’est un projet qui est prévu s’exécuter en quatre (04) ans et qui couvre dix (10) communes dans les trois (03) provinces (Houet, Tuy et Kénédougou) de la région.
Un projet qui vient à point nommé…
Pour Mariama Konaté, gouverneure des Hauts-Bassins, c’est un projet qui vient à point nommé au regard du contexte sécuritaire délétère avec ses répercussions sur le système éducatif.
« C’est un projet qui vient à point nommé au regard du contexte qui est le nôtre depuis maintenant un peu plus de huit ans. En effet, le plan régional dans son bilan 2022 indiquait que le système éducatif dans les Hauts-Bassins rencontre d’énormes problèmes tels que l’insuffisance d’équipements et de matériels scolaires, l’insuffisance et/ou le mauvais état des infrastructures scolaires, les effectifs pléthoriques dans les salles. C’est pour donc répondre à ces défis multiformes que ce a été mis en place » a-t-elle expliqué le bien-fondé du projet.
Du reste, pour Tougouma Sankara, représentant régional Afrique de l’Ouest pour l’ONG suisse Enfant du monde, ce projet vient répondre à une vulnérabilité interne du système éducatif dans les Hauts-Bassins. Une vulnérabilité qui malheureusement dit-il, s’est accentuée par la crise sécuritaire.
Ainsi, par cet atelier qui marque le démarrage effectif des travaux de ce projet, il s’agit selon lui de décliner les orientations stratégiques du projet aux acteurs concernés et du même coup, recueillir leurs conseils et suggestions avisés.
C’est pourquoi avance-t-il que c’est un projet qui sera mis en œuvre dans un esprit de co-construction, de co-responsabilité et de redevabilité avec tous les acteurs, directs et indirects.
Les résultats attendus du projet sur le terrain
Plusieurs résultats sont attendus au terme des quatre (04) années de mise en œuvre du projet. Il s’agit, a laissé entendre Téné Tougouma, de la scolarisation d’environ 34 mille élèves, l’amélioration de la gouvernance du système éducatif et la transition entre le primaire et le Post-primaire.
Ces résultats selon lui, ne sauraient être atteints sans une implication effective des autorités locales ainsi que des collectivités à la base. D’où son appel à une véritable implication de tous les acteurs.
Directeur régional de l’Éducation Préscolaire, Primaire et non Formelle des Hauts-Bassins, Soiliou Karantao a salué les initiateurs de ce projet qui, dit-il, « apportera gros à l’éducation dans les Hauts-Bassins ».
« Ce projet vient nous aider à renforcer notre système éducatif, à faire face à l’urgence et dans le détail, surtout à rendre l’école équitable pour tous les enfants du Burkina ; à permettre l’accès et le maintien de tous les enfants dans l’éducation mais aussi de renforcer notre système par rapport à la crise sécuritaire », a déclaré Soiliou Karantao.
Ainsi, il n’a pas manqué de réitérer ses remerciements à la délégation de l’Union Européenne et à la coopération suisse, partenaires financiers de ce projet.
Du reste, Lamoussa Compaoré, chargé de programme au Bureau de la Coopération suisse, représentant les partenaires financiers à cette cérémonie, a réitéré la disponibilité à accompagner l’éducation dans les Hauts-Bassins.
Diakalia Siri/ Ouest Info