Le conseil municipal de Houndé et la société civile de ladite ville sont divisés sur la question du fonds minier pour le développement local. C’est du moins ce qui a été donné à constater le 27 décembre dernier lors de la 4ème session ordinaire du conseil municipal.
En effet, plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette dernière session de l’année 2019 du conseil municipal de Houndé. De ces points, on peut souligner la lecture, l’amendement et l’approbation du procès-verbal de la première session extraordinaire de l’année ; échanges et adoption des investissements des années 2017 et 2018 déductibles du fonds miniers de développement local ; des communications sur la situation de l’éducation dans la commune, la situation de la santé dans la commune (CSPS et leur fonctionnement), la production agricole et la situation alimentaire dans la commune, la situation sécuritaire dans la commune, la situation de la sécurité routière dans la commune ; adoption de délibérations et divers.
Le point qui a cependant retenu l’attention des uns et des autres, est celui relatif aux investissements des années 2017 et 2018 déductibles du fonds minier de développement local.
Après échanges, le conseil municipal a adopté ce dernier point. En clair, il autorise la société à déduire ses investissements du fonds minier pour le développement local.
Une décision à laquelle n’adhère pas la société civile pour qui, les investissements de la mine ne sauraient être déduits du fonds minier car estime-t-elle que ces investissements rentreraient dans le cadre de la responsabilité sociale (RSE) de cette société.
Furieux, les représentants de la société civile qui estiment avoir été « trahis » par le conseil municipal, ont déserté la salle tout en promettant de poursuivre la lutte contre cette initiative (la déductibilité) qui est pour eux, une manière pour les sociétés minières de « voler les communes hôtes et ce, en complicité avec l’Etat burkinabè ».
Ce qu’on peut au moins retenir des investissements de la société minière HGO est qu’en 2017, celle-ci aurait injecté dans la réalisation d’infrastructures socio-éducative et autres, la somme de 309 980 000 FCFA puis 342 970 150 FCFA en 2018, soit un total cumulé de 652 940 150 FCFA.
Alexandre/Houndé