Le samedi 11 janvier 2020, s’est tenu à Bobo-Dioulasso la journée du Dafra, à l’initiative du conseil municipal de ladite commune. A travers une telle activité, les autorités communales avec à leur tête, Bourahima Sanou, bourgmestre de la ville, ambitionnent préserver le Dafra, un lieu non seulement touristique, mais aussi sacré pour Bobo-Dioulasso. Pour ce faire, les autorités coutumières des villages rattachés à Bobo n’ont pas marchandé leur accompagnement pour ce qu’ils qualifient d’une initiative sans précédent.
Comme l’a souligné Bourahima Sanou, maire de Bobo- Dioulasso, les objectifs poursuivis à travers la tenue de la journée du Dafra ne sont pas des moindres. Il est impératif dit-il, de faire connaitre Dafra aux fils et filles de Bobo-Dioulasso pour renouer avec son histoire, parce que c’est un lieu de pèlerinage, le symbole et l’essence même de cette ville.
Des touristes viennent d’un peu partout dans le monde pour connaitre Dafra, mais le constat peu reluisant fait état de bon nombres de Bobolais méconnaissant ce lieu emblématique poursuit-il.
Dafra est également selon les propos de Bourahima Sanou un site environnemental à protéger. Fait-il remarqué que la dégradation de ce lieu est telle que si aucune action n’est entreprise afin de la freiner, l’on ne pourra parler de cet endroit qu’au passé dans les années à venir.
Dans la dynamique donc de préserver ce lieu, Bourahima Sanou affirme que beaucoup d’actions sont déjà entreprises ; à l’image de la restauration des berges du marigot Houet. Il faut également compter souligne-t-il, sur une campagne de sensibilisation sur les actions anthropiques qui perturbent cet écosystème comme la pollution.
Cette initiative est salutaire, à en croire les propos de l’historien Bruno Doti Sanou qui du reste, regrette le fait que l’archéologie ne s’est jusque-là, pas intéressée à ce site. Si cela est fait, l’on pourrait soutient-il, remonter les traces des premiers hommes sur ces lieux datant de plus de 10.000, 15.000 ou même 20.000 ans.
Abdoul-Karim E. Sanon