Du fait de leur inorganisation, les acteurs de la filière karité, estimés à plus de 2 millions dont « plus 80% sont des femmes issues majoritairement du monde rural », peinent à tirer profit de leurs activités. Pour remédier cette situation, le ministère en charge du commerce, à travers l’Unité Nationale de Mise en Œuvre du Cadre Intégré Renforcé (UNMO/CIR) a entrepris de les organiser. Il s’est tenu à cet effet, une assemblée générale qui a réuni les producteurs et les transformateurs à Bobo-Dioulasso du 15 au 16 février 2019.
Faire de la filière karité une filière compétitive pour une croissance économique durable et équitable, c’est l’ambition du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat.
Et l’atteinte de cette ambition passe nécessairement par l’organisation des acteurs de la filière afin de leur permettre de mieux se structurer suivant la « logique des chaînes de valeur ».
C’est ce qui justifie la tenue de cette assemblée générale qui a été sanctionnée par la mise en place d’un bureau national des producteurs ainsi qu’un bureau national des transformateurs de karité.
Cette structuration permettra donc à chaque organisation professionnelle nationale de mieux identifier et défendre les intérêts économiques de tous ses membres d’une part, et d’autre part, en interaction avec les autres maillons pour l’épanouissement de toute la filière.
Pour le coordonnateur de l’Unité Nationale de Mise en Œuvre du Cadre Intégré Renforcé (UNMO CIR) Soulemane Sodré, cette structuration est fondamental dans le processus de professionnalisation de la filière karité au Burkina. « Si les acteurs arrivent à se regrouper autour d’une seule organisation ayant des représentants qui portent leurs voies aux autorités, cela portera certainement fruit car la structuration des acteurs de la filière karité est un élément essentiel pour l’essor de la filière mais également pour leurs intérêts des acteurs » a-t-il signifié.
Jugée « noble », cette initiative a été fortement saluée par les acteurs concernés. « Nous saluons cette initiative parce qu’il ya de cela un certain nombre d’année que nous cherchons à inter-professionnaliser la filière. Pour atteindre l’inter profession, il fallait d’abord passer par l’organisation des différents maillons en organisation professionnel viable » s’est réjouit Moumouni Konaté, nouvellement élu président des transformateurs des amandes de karité et du beurre de karité en produits divers.
Le directeur de cabinet, représentant le ministre du commerce a salué les acteurs pour leur engagement dans le processus de professionnalisation de la filière. Toutefois, il les a rassurés de l’engagement de son département à les accompagner en vue de l’atteinte des objectifs visés par cette initiative.
Madi