24 morts dans les rangs de l’armée, 7 blessés et 5 portés disparus, c’est le bilan de l’attaque terroriste perpétré le lundi 19 août dernier contre un détachement de l’armée burkinabè à Koutougou, au Nord du pays. « Trop, c’est trop » ; c’est en ces termes que la coalition des organisations de la société civile de Bobo-Dioulasso a déploré cette attaque qui du reste, est la plus meurtrière qu’ait subie l’armée burkinabè.
Au cours d’une conférence de presse qu’elle a animé dans l’après-midi de ce mercredi 28 août 2019 à Bobo-Dioulasso, la coalition des OSC dit être indigné face à cette énième attaque.
Estimant que les nouvelles décisions prises par le président du Faso en vue de la réorganisation de la défense du territoire national sont salutaires, les conférenciers pensent qu’il est urgent de « valoriser davantage les compétences au sein des forces de défense et de sécurité » c’est-à-dire, mettre « les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ».
Si cela est arrivé, regrettent-ils, s’est que « quelqu’un a failli ». « S’il s’avère que c’est le cas, des réaménagement soient opérés afin que notre armée n’ait plus à subir un tel revers » s’est indigné Gustave Somé.
Toutefois, invitent-ils le gouvernement à plus de fermeté dans les prises de décisions concernant la question sécuritaire. « Les réactions promptes sont sans doute à saluer mais l’anticipation nous rassure plus » a signifié Gustave Somé pour qui, l’état burkinabè ne semble pas prendre les choses au sérieux. « Il faut sérieusement équiper les forces de défense et mettre l’accent sur les renseignements » suggère Gustave Somé et ses camarades.
Conscients de la nécessité pour chaque citoyen de participer à la lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme en particulier, ces OSC entendent de se voir confier une ligne conductrice « claire » dans ce domaine. « Nous sommes très conscients que le domaine sécuritaire de par sa spécificité doit être encadré par des professionnels mais nous estimons qu’un atout essentiel comme les OSC ne devrait être négligé » a laissé entendre Gustave Somé.
Jack Koné