La ville de Bobo-Dioulasso a abrité le vendredi 28 juin 2019, le lancement de la 4ème campagne de distribution universelle des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), couplée à la commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Au Burkina Faso, le paludisme demeure toujours un problème majeur de santé publique. En 2018, les données statistiques du ministère de la Santé révèlent que le paludisme a occasionné plus de 4 000 décès sur près de 12 000 cas enregistrés.
Les couches les plus vulnérables sont les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq (05) ans selon le ministre d’Etat Siméon Sawadogo, représentant le premier ministre.
C’est pourquoi le Burkina Faso dit-il, a souscrit aux objectifs mondiaux visant l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. « Dans la perspective de l’atteinte de ces objectifs mondiaux, le gouvernement s’est résolument engagé dans une politique volontariste de prise en charge des problèmes de santé des burkinabè » a-t-il soutenu.
Cet engagement en faveur d’une lutte plus accrue contre le paludisme à tous les niveaux, se traduit déjà à travers la présente campagne de distribution universelle de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), dira-t-il.
Cette campagne qui se déroulera en deux phases, verra la distribution de plus de 12 millions de moustiquaires. Du 29 juin au 03 juillet 2019, 10 régions du pays seront concernées par cette campagne. Et la deuxième phase concernera trois autres régions à savoir la Boucle du Mouhoun, les Cascades et le Sud-ouest du 7 au 11 août 2019.
Pour la Pr Léonie Claudine Sorgho/Lougué ministre de la santé, cette action de distribution de moustiquaire entre dans le cadre de la lutte contre le paludisme en vue de son éradication. Elle a cependant invité les populations à utiliser ces moustiquaires comme il se doit.
Selon elle, cette action à elle-seule, ne suffit pas pour atteindre les objectifs visés. Pour elle, il faut aussi faire la promotion de la santé à travers l’assainissement du cadre de vie. Faire cela revient à prévenir le paludisme car assainir son cadre de vie, « c’est lutter contre les vecteurs responsables de la maladie ». Selon elle, c’est le respect de cet ensemble de mesures qui permettra de voir l’élimination du paludisme au Burkina Faso.
Abdoulaye