La plateforme genre Burkina Faso a organisé, dans la matinée du samedi 25 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une séance de sensibilisation sur les violences basées sur le genre dans le monde du travail.
Cette session de sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) dans le monde du travail qui, selon ses organisateurs, passe par la ratification de la convention 190 de l’organisation internationale du travail (OIT).
Entre communications et témoignages, les participantes, estimées à plus de 300, ont pu s’imprégner de l’ampleur et de la persistance du phénomène au pays des hommes intègres.
Mme Sawadaogo/Soubeiga Marie Roselyne est la coordonnatrice de la plateforme genre Burkina Faso. Pour elle, la ratification de la convention 190 sera une étape importante dans la lutte contre ce phénomène qui semble avoir la peau dure. « La convention 190 de l’organisation internationale du travail (OIT) est un instrument juridique très puissant et important pour promouvoir un travail décent. En ratifiant cette convention, c’est affirmer sa volonté de protéger les travailleuses et les travailleurs contre toute forme de violence, y compris le harcèlement » s’est-elle convaincue.
Conseiller technique en charge des questions relatives à la jeunesse à la formation professionnelle et l’emploi, Boubié Ido a représenté la gouverneure de la région des Hauts-Bassins à cette activité.
Tout en saluant l’initiative, ce dernier dit être conscient de l’existence du phénomène et s’inscrit dans la dynamique des organisateurs qui est son éradication. « Nous sommes venus marquer la présence de l’administration aux cotés des organisateurs qui luttent pour plus d’équité dans le monde du travail. Les violences basées sur le genre sont une réalité dans nos lieux e travail et nous en sommes conscients. Il va donc falloir que nous nous levions pour que notre monde de travail soit débarrassé de toutes formes de violences » a-t-il signifié.
La journée de sensibilisation de Bobo-Dioulasso a lieu après celle de Ouagadougou et de Banfora. Elle est à l’initiative de la plateforme genre Burkina Faso qui regroupe des comités de femmes des organisations syndicales, de la société civile et des organisations non gouvernementales (CSB, CNTB, ONSL, USTB, SNEAB, SNESS, SYSFMAB, ITF, ABSFM, OSFM, INSPIR-B, ADEP, DIAKONIA, YAMWEKRE).
La convention 190 sur la violence et le harcèlement au travail a été adopté le 21 juin 2019 par l’Organisation internationale du travail (OIT. Elle donne le droit à un environnement de travail sans harcèlement et violence pour tous les travailleurs. Tout Membre qui ratifie la présente convention doit respecter, promouvoir et réaliser le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence.
Abdoulaye Konkombo/stagiaire (Ouest Info)