Le maire de la commune de Houndé a maille à partir avec la section du Tuy, du syndicat des travailleurs de la santé humaine et animal (Syntsha) qui, du 23 au 25 septembre dernier, a tenu un sit-in devant le service départemental de l’élevage pour selon les militants, dire non aux intimidations et menaces à l’encontre des militants du Syntsha en lutte et procéder à une mise en garde du maire de la commune de Houndé sur la fermeture des services publics.
L’opération caisses vides, le boycott des tournées et missions puis la rétention de l’information sanitaire par la-non transmission des rapports statistiques sont en effet, les principaux mots d’ordre de grève du Syntsha.
Si les trois autres se passent sans difficultés, l’opération caisse vide quant à elle, fait l’objet de tiraillement entre le maire de Houndé et la section du Tuy du Syntsha. Ce bras de fer en effet, fait suite à l’interdiction faite par le Syntsha aux bouchers de payer les taxes d’abattages, instituées par le conseil municipal et collectées pour le budget communal.
Si cette décision rentre dans le cadre de l’opération caisses vides selon le syndicat, pas question pour le maire Dissan Boureima Gnoumou de prendre en otage l’économie locale : « l’économie locale ne doit pas faire les frais d’un mot d’ordre adressé à l’Etat. Le non-paiement de cette taxe est une infraction que l’autorité communale se réserve les moyens de faire respecter».
Et la section Syntsha/Tuy qui n’entend pas faire une restriction du mouvement national « qui doit s’appliquer dans toutes les localités du Burkina » de répliquer. « Au niveau du Tuy, nous ne ferons pas restriction au mot d’ordre lancé » soutient Pierre Somé, secrétaire général du Syntsha/Tuy.
La « goutte d’eau qui a fait déborder le vase »
Face à cette situation, le maire n’a trouvé d’autre choix que d’instruire la police municipale à procéder, le jeudi 19 septembre 2019, à la fermeture du service départemental de l’élevage. Mais cette situation ne sera de courte durée car ; une réquisition du préfet du département de Houndé à la police nationale viendra rouvrir le service le même jour.
Cette action du maire s’apparente à une répression de leur mouvement avec es intimidations et la saisie des carcasses selon le syndicat qui estime que « trop c’est trop ». Ainsi, a-t-il décidé d’aller en sit-in pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’entraves à la liberté syndicale. « La dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est quand le maire a décidé de venir sceller le service de l’élevage qui est un service de l’état et les agents qui animent ce service sont des militants du Syntsha » s’indigne le secrétaire général Pierre Somé.
72 heures durant à compter du 23 septembre dernier, les militants du Syntsha ont assiégé le service départemental de l’élevage de 7h30 à 12h pour selon eux, exiger l’arrêt des intimidations et menaces contre les agents du Syntsha, la sécurisation du service départemental de l’élevage et une mise en garde du maire de Houndé sur la fermeture des services publics.
Dans un communiqué publié le 25 septembre 2019 sur la place Facebook de la mairie de Houndé, le maire rappelle que la taxe d’abattage instituée par le conseil municipal et recouvrée par la Mairie à travers ses agents de collectes reste en vigueur. Le payement de la taxe d’abattage est obligatoire et indépendant de l’activité de l’inspection de la viande précise le communiqué
IBK/Houndé