Les dozos de la sous-région ouest-africaine se sont retrouvés dans une brousse à Bobo-Dioulasso, le vendredi 26 avril 2019 pour, disent-ils, une « rencontre internationale de sacrifice pour la paix et la cohésion sociale ».
Au regard des évènements qui ébranlent le ‘’vivre ensemble’’ des populations, les dozos du Burkina, de la Cote d’Ivoire, du Mali, de la Guinée ont décidé, d’un commun accord, d’une journée dédiée à des rituels afin que reviennent la paix et la cohésion sociale dans ces différents pays et partout en Afrique.
Retranchés dans une forêt dans le village Wolonkoto (commune de Bobo-Dioulasso), les chasseurs et détenteurs du savoir traditionnel ont, entre rites et prières, invoqués les mânes des ancêtres et ce, loin des cameras et appareils photos des journalistes.
« Nous avons prié à notre manière pour demander à nos ancêtres et à la mère terre de nous préserver des forces du mal », a laissé entendre Ali Konaté, président de l’union nationale des dozos du Burkina Faso à la sortie de la brousse.
La question des tueries perpétrées au Mali et attribuées à tord ou à raison aux dozos a été évoquée. Accusation que Brahima Coulibaly, secrétaire général de la Fédération nationale des chasseurs traditionnels du Mali balaie du revers de la main.
« Ces tueries ne concernent absolument pas les dozos. C’est plutôt l’œuvre de bandits s’habillant comme tel pour attaquer des villages. La plupart des villages africains, étant construite par des dozos, ceux-ci ne peuvent que les protéger et non les détruire », a-t-il laissé entendre.
Pour lui, la décision du gouvernement malien de suspendre les activités des dozos fut précipitée. « Nous ne pouvons pas cesser d’officier au regard du rôle de sécurisation que nous jouons dans les villages », s’est-il opposé.
Le ‘’Dossoya’’, a laissé entendre Filakali Diala, est une activité pérenne malgré l’avènement des religions révélées à l’image de l’islam et du christianisme. Pour preuve dit-il, les différentes confréries ont en leur sein des dozos, aussi-bien musulmans que chrétiens.
A.K Sanou (stagiaire)