L’association des élèves et étudiants pour l’émergence du Faso (AEEEF) était face à des professionnels de médias dans l’après-midi de ce mardi 10 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Objectif, inviter leurs camarades à se démarquer des perturbations des cours en ce mois de décembre.
« A un moment où nos forces de défenses et de sécurité (FDS) sont sollicitées sur de multiples fronts de combats pour la défense de nos libertés face au terrorisme, au moment où des centaines d’établissement sont fermés du fait des attaques terroristes, obligeants des milliers d’élèves à rester à la maison ou à se déplacer, au moment où les enseignants sont devenus la cible de ces hors-la-loi, des jeunes scolaires ou soi-disant scolaires, dissimulés sous des cagoules, munis d’armes blanches, se déplacent à moto dans des établissement scolaires de Ouagadougou pour y semer le désordre par des jets de pierres, des perturbations de cours et des scènes d’intimidation divers » a regrette Elvis Somda, président de l’AEEEF pour qui, la ville de Bobo-Dioulasso n’est pas à l’abris de tels agissements.
« Des sources crédibles font cas des mêmes phénomènes signalés dans certains établissements de Bobo-Dioulasso et des SMS d’incitation à la violence et pour des perturbations de cours sont en train d’être véhiculés. Pour nous, ces actes de violences sont inacceptables » s’est indigné le président de l’association.
Par cette conférence de presse aux allures d’une assemblée générale, il s’est agit donc pour l’association d’inviter les élèves notamment ceux de la région des Hauts-Bassins, à être des acteurs de maintien de paix, à s’abstenir de toute agitation pouvant perturber le processus normal des cours en ce démarquant de tout mouvement de nature à perturber les études en ce mois de décembre.
Soucieuse du bon déroulement de l’année en cours, l’association, tout en condamnant avec la plus grande fermeté ces actes de « vandalisme inqualifiables », dit s’engager au côté de la communauté éducative à tout mettre en œuvre pour maintenir au sein des établissements de la région des Hauts-Bassins, une quiétude et un bon déroulement des cours.
S’adressant aux élèves, le président de l’association estime qu’ils ont leur part à jouer dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Il s’agit pour lui tout simplement, de ne pas compliquer davantage la tâche déjà difficile des FDS par des actes d’indisciplines et de faire en sorte à créer un climat propice dans les différents établissements scolaires. En sus, Elvis Somda appelle à la retenu et au sens de la responsabilité de tous.
En rappel, ces mouvements d’humeur ont débuté en 1998 suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, et depuis lors, le mois de décembre est resté agité en milieu scolaire et estudiantin pour dit-on, demander vérité et justice pour le regretté.
LD