En vue d’atteindre des performances agricoles plus élevées, le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, à travers le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA), soutient les producteurs dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun. Pour la campagne agricole 2019- 2020, le projet, avec l’accompagnement du Fonds international de développement agricole (FIDA), met la somme d’un milliard 23 millions 650 mille F CFA à la disposition de 213 organisations paysannes desdites localités, pour l’achat d’intrants et d’équipements agricoles. La signature des conventions entre le PAPFA et les organisations bénéficiaires est intervenue ce mardi 25 juin 2019 à la direction régionale de l’Agriculture des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso, suivie d’une remise symbolique d’intrants à certains bénéficiaires. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts- Bassins Antoine Atiou représentant le ministre en charge de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.
Dans la dynamique d’assurer l’autonomie alimentaire des populations, le gouvernement burkinabè ambitionne d’atteindre une importante production agricole, notamment : 5 millions 800 mille tonnes de céréales, 1 million 700 mille 402 tonnes de culture de rente et 986 mille 946 tonnes des autres cultures vivrières.
Pour ce faire des mesures d’accompagnement ont été initiées au profit des producteurs. C’est ainsi que le PAPFA, à travers son sous-projet d’accès au marché (SPAM) a mobilisé la somme d’un milliard 23 millions 650 mille F CFA, pour soutenir 213 organisations paysannes, en intrants et en équipements agricoles.
En effet, l’objectif du PAPFA, c’est l’amélioration du rendement, de la sécurité alimentaire et du revenu des exploitants agricoles intervenant dans la production et la valorisation des produits dans les filières riz, niébé, sésame et oignon. La zone d’intervention du PAPFA couvre trois régions du pays, les Hauts- Bassins, les Cascades et la Boucle du Mouhoun.
Le groupe cible du projet est constitué des petits exploitants agricoles travaillant dans les filières ciblées et de leur organisation paysanne de base (OPB), ainsi que leur organisation faitière, et les agro-entrepreneurs et les acteurs du petit commerce intervenant en amont et en aval.
Les composantes du PAPFA
Le PAPFA comporte deux composantes principales. La première étant l’accès aux intrants, aux matériels et aux conseils agricoles. L’objectif est l’amélioration significative des rendements des structures ciblées à travers la promotion de l’accès aux semences certifiées et à l’engrais, selon les itinéraires techniques adéquats, au conseil technique de qualité, aux innovations dans les intrants biologiques et leur diffusion en milieu paysan.
La cérémonie de signature de conventions et de remise d’intrants qui a eu lieu dans la matinée de ce mardi 25 juin marque donc le démarrage effectif de cette activité. Elle intervient à point nommé, dira aussi le coordonnateur du PAPFA Sié Stéphane Kambou, vu que, dit-il, la saison pluvieuse s’installe déjà.
Néanmoins, le coordonnateur rassure que tous les détails ont été réglés pour que les bénéficiaires qui disposent de leur contribution financière (20%) puissent immédiatement se procurer les intrants auprès des fournisseurs.
Quant à la deuxième composante du PAPFA, elle se rapporte aux infrastructures agricoles. Là, le projet envisage la réalisation et la réhabilitation de près de 3000 ha de bas-fond offerts en petits périmètres irrigués d’environ 500 ha aux femmes et aux jeunes; il est aussi prévu d’aménager 300 autres hectares de périmètre maraicher avec des techniques d’irrigation autonome en eau ainsi que des infrastructures de stockage…
AK Sanon