Le conseil municipal de Kouka s’est réuni en session extraordinaire, le vendredi 17 janvier dernier. Objectif, se pencher sur le rififi autour de l’opération de lotissement en cours. Estimant que « les quelques personnes » qui s’opposeraient au projet sont de kouka, chef-lieu de ladite commune, le conseil municipal a pris une délibération pour exclure la partie du site qui se trouverait sur le territoire du village de Kouka afin de faire taire les opposants au lotissement.
Ainsi, le conseil municipal a pris la décision de faire le lotissement sans Kouka c’est-à-dire sans prendre en compte les 20 hectares du village de Kouka comme initialement prévu.
Cette décision vise selon le maire à « clouer le bec » aux quelques individus de ce village qui, pour des raisons « inavouées », s’opposent à l’opération. Toute chose qui permettrait au projet d’aboutir et contribuer ainsi au développement socio-économique de la commune. A cet effet, c’est finalement, Houna, village rattaché à Kouka, qui est retenu pour être aménagé.
En rappel, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation ainsi que celui de l’habitat et de l’urbanisme ont accordé à la commune de Kouka, une autorisation de lotissement portant sur 200 hectares.
Depuis cette annonce, « quelques personnes venant essentiellement du village de Kouka » selon le maire, ont décidé de boycotter l’opération.
Toute chose qui a motivé la prise de cette délibération par le conseil municipal afin d’exclure les 20 hectares de terre du village de Kouka qui avaient été initialement pris en compte par le plan du lotissement. Cette mesure selon le conseil municipal, »clouerait le bec » aux détracteurs du projet.
Ainsi, ont voté pour la délibération, les 30 conseillers municipaux présents, sur les 39 qui composent le conseil municipal de Kouka. Le principal objectif est selon Charles Sanon, de pouvoir trouver des parcelles d’habitation pour les nombreux citoyens sans titre de propriété sur les parcelles où ils habitent.
« Depuis 1996, la commune de Kouka n’a plus eu de lotissement. Au moins 1000 personnes souscrites à l’époque pour avoir une parcelle, n’ont pas eu gain de cause. La population a augmentée. Le besoin du lotissement était donc pressant. Pour preuve, de l’ouverture du dépôt des dossiers le jeudi 15 à ce jour 17 janvier 2020, nous avons déjà réceptionné 1500 demandes » confie le maire pour qui, cette mobilisation de la population est un signe qu’elle adhère massivement à l’initiative.
Ainsi, dans sa dynamique d’offrir à chaque habitant un toit, le conseil municipal a subventionné les frais d’inscription pour les résidents de la commune afin de permettre à chacun d’être attributaire d’une parcelle, à en croire Charles Sanon
Au lieu donc de 150.000 FCFA comme l’avait planifié la structure chargée de faire l’aménagement, le conseil municipal a fixé les frais d’inscription à 12 500 FCFA pour les résidents et 17 500 pour les non- résidents. Les résidents attributaires paieront 25 000 FCFA soit 37 500 FCFA au total. Quant aux non- résidents attributaires, ils paieront 50.000FCFA soit 67 500FCFA.
Jack Koné