A sa prise de fonction en juillet 2016, le maire Bourahima Sanou définissant son tableau de bord avait mentionné le volet assainissement et aménagement du cadre de vie comme étant un des axes prioritaires de son mandat à la tête de la commune de Bobo-Dioulasso. Cependant, il est à déplorer que les efforts des autorités communales soient souvent sapés par le mauvais comportement des populations elles-mêmes. Exemple du quartier Dogona dans l’arrondissement n°3 où les dépotoirs d’ordures ménagères dérangent sérieusement.
Les opérations de salubrité engagées dès la première année de mandat du maire Bourahima Sanou et son équipe se sont renforcées un peu partout dans les différents arrondissements de la ville. Des dépôts sauvages d’ordures ménagères et divers dans les secteurs (au quartier SouroukouKin, à côté des rails, au niveau de l’unité pédiatrique du CHUSS, au secteur 21, etc.) ont été évacués en décharges municipales; des produits de curage de caniveaux, de déblais et de produits de désherbage (avec l’appui logistique du projet THIMO/PJDEC) ont été évacués vers des sites autorisés.
Et même que pour relancer le nouveau plan de gestion des déchets ménagers et assimilés de la ville, un projet a été initié en vue de l’installation d’une centrale thermique à déchets solides urbains au centre d’enfouissement technique.
Toutefois, il faut aussi mentionner qu’aux actions de développement de la commune, notamment dans la lutte contre l’insalubrité menées par nos autorités doit aussi suivre l’engagement des populations elles-mêmes. Ce qui n’est pas le cas forcément.
Tenez par exemple, dans l’arrondissement n°3, précisément au quartier Dogona, juste à quelques pas de la station de traitement d’eaux usées installée par l’ONEA. Là, c’est un dépotoir qui engendre toutes sortes de nuisances : mauvaises odeurs, moustiques notamment.
Le quartier est infesté par les moustiques, non pas à cause de cette station qui est régulièrement traitée, selon les responsables de l’ONEA ; du reste, l’idée de cette station de stockage et de traitement des eaux usées ne vient-elle pas du souci de purifier un tant soit l’atmosphère de la ville ?
Mais en fait, et il est vraiment déplorable, ce sont les habitants du quartier, eux-mêmes, qui vont y jeter leurs ordures et qui, le comble, ne cessent de se plaindre de pollution d’air, de moustiques ; sources de maladies respiratoires et surtout de paludisme dont tout le monde sait les dangers sur la santé de l’homme.
Le maire, certainement par l’intermédiaire du maire de l’arrondissement devrait donc songer à mener une sérieuse campagne de sensibilisation dans ce quartier, sinon qu’il faudrait même sévir au besoin.
Wourodini Sanou
il faut conjuguer sensibilisation et répression .