Ce 31 décembre 2023, alors que les uns et les autres prennent d’assaut des restaurants, boîtes de nuit et autres lieux de réjouissance, les membres de la planète des jeunes panafricaniste ont quant à eux, opté de passer la nuit à la place Tiéfo Amoro pour disent-ils, veiller sur le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré qui aurait, 24 heures auparavant (le 30 décembre), échappé à une tentative de déstabilisation.
Il était 22h quand nous arrivons sur les lieux. Sur des engins, à terre ou sur des chaises, bravant le froid, ces jeunes, avec le drapeau du Burkina Faso en main, sont déterminés à passer la nuit du réveillon du nouvel an en ces lieux.
Tel un CDR (comité de défense de la révolution) au temps du CNR du capitaine Thomas Sankara, leur objectif, veiller sur le pouvoir de la transition qui aurait échappé à une tentative de déstabilisation le 30 décembre dernier. « Le pouvoir de Ibrahim Traoré, c’est le pouvoir du peuple comme il l’a si bien dit lui-même. Si c’est le pouvoir du peuple, c’est que le peuple doit veiller sur son pouvoir », a expliqué Nestor Podassé avant d’ajouter que c’est de façon volontaire que les jeunes ont pris cette initiative.
Dans la soirée du samedi 30 décembre en effet, des soutiens du capitaine Traoré ont appelé, via les réseaux sociaux, la population à descendre dans la rue pour défendre le régime, après la diffusion de rumeurs selon lesquelles des tentatives de déstabilisation de l’exécutif étaient en cours.
Avant ce nième appel à défendre le pouvoir de la transition qui serait menacé, il convient de rappeler que plusieurs carrefours de la ville de Bobo-Dioulasso sont investis par des jeunes pour, selon eux, assurer la veille citoyenne, c’est-à-dire, pour alerter tout cas suspect.
Abdoulaye Konkombo/stagiaire