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Santé sexuelle et reproductive : Quand la peur des grossesses indésirées prend le dessus sur les IST

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Le préservatif, condom ou encore ‘’chapeau » dans le langage courant, est considéré comme le seul moyen selon l’OMS de contraception qui protège à la fois contre les infections sexuellement transmissibles telles que le VIH/SIDA et les grossesses non désirées. De ce fait, le Burkina Faso à l’instar de plusieurs autres pays a mis en place des mécanismes de disponibilisation des méthodes contraceptives afin d’assurer une meilleur santé sexuelle et reproductive à la population. Cependant le constat est tout autre au niveau de la jeunesse Bobolaise. Si d’aucuns utilisent les préservatifs pour éviter les infections sexuellement transmissibles (IST) ou les grossesses non désirées, d’autres préfèrent s’en abstenir.  

 « On ne peut pas manger la banane avec la peau » ou encore « j’aime vivre le live et le corps à corps ». Ce sont entre autres des propos que l’on entend le plus souvent dans les causeries ou lors des discutions entre jeunes dans la ville de Bobo-Dioulasso lorsqu’il s’agit de sexualité.  Cela, pour signifier que l’usage du préservatif lors des rapports sexuels est tout aussi désagréable que consommé des fruits avec leur peau.

Pourtant, les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées sont toujours d’actualité. D’un Bobolais à un autre, les points de vue divergent sur la question.

Travailleur dans le secteur privé, Mohamed Sanon (nom emprunt) pense que l’utilisation du préservatif est basée sur la relation de confiance avec sa partenaire. Selon lui, lorsqu’une relation de confiance est établie avec sa partenaire, il n’y a pas lieu de se protéger.

« Je n’utilise pas de préservatifs avec ma petite amie. Je lui accorde le crédit de la confiance. Nous le faisons en respectant les périodes (ndlr : de fertilité) car je connais son calendrier (ndlr : cycle menstruel). Quand on arrive à établir une relation de confiance avec sa copine, il n’y a pas lieu de se protéger », a-t-il laissé entendre.

Mais, poursuit-il, « je l’utilise que pour les coups parallèles à une fréquence faible. Car, quand j’en porte, je sens moins de plaisir. Je dure trop et ça m’épuise. Je l’utilise toujours avec d’autre filles dans le but de me protéger et de protéger ma petite amie des maladies infectieuses et aussi éviter toutes grossesses indésirées ».

Dans la même lancée, Sandra, une étudiante en master nous confit utiliser le préservatif qu’avec d’autre hommes différents de son partenaire principal. « Je n’utilise le préservatif qu’en cas de fraude pour éviter les maladies et les grossesses non désiré. Avec mon partenaire, je ne l’utilise pas. Mais, pour cela, on se met d’accord depuis le début de la relation que chacun de nous ait fait son vaccin contre l’hépatite et qu’on fasse nos tests au moins chaque 6 mois pour se rassurer qu’on est vraiment clean. En ce qui concerne les grossesses, d’autres précautions sont prises pour les éviter », a-t-elle argumenté. Parce qu’en vrai, ajoute-t-elle, « avec le préservatif, ce n’est pas chic, ce n’est même pas doux ». 

Le préservatif diminue le plaisir sexuel

Contrairement aux précédents interlocuteurs, Djéneba (nom empreint), employée de commerce, n’est pas une adepte des préservatifs car selon elle, son utilisation constitue une barrière entre elle et son partenaire. « Personnellement je n’aime pas le préservatif. Parce que j’aime vivre le sensationnel, le corps à corps, sans aucune barrière entre lui et moi. Je trouve que c’est un moment de plaisir entre deux amoureux donc on doit sentir l’intensité de la chose », a-t-elle laissé entendre. 

Tout comme Djéneba, Raïssa est de ceux qui préfèrent s’abstenir de l’utilisation du condom. « Puisque je sais calculer mes règles qui sont réguliers, pourquoi utilisé un préservatif ? » nous lance-t-elle une fois la question posée. Mais, dit-elle, « je ne l’utilise que lorsque je suis dans mes jours dangereux ». À en juger par sa réponse, le préservatif n’est utilisé que pour éviter les grossesses.

Si Djéneba et Raïssa n’utilisent pas le préservatif pour des raisons de sensation, Cédric quant à lui, évoque des raisons de santé. Agé de trente ans, ce dernier confie ne pas supporter les préservatifs. A l’en croire, le préservatif lui causerait des allergies. « Je n’utilise pas de préservatifs lors de mes rapports, car je n’aime pas le liquide lubrifiant qu’ils contiennent. Ça me donne des démangeaisons après », a-t-il expliqué.    

Du reste, les préservatifs sont plus utilisés de nos jours pour éviter les grossesses non désirées que les infections sexuellement transmissibles comme le VIH/SIDA. Mais, notons que l’utilisation des préservatifs pour les jeunes reste primordiale.

Pour cela, il est nécessaire d’accentuer les campagnes de sensibilisation, tout en adaptant leur contenu aux besoins réel de la jeunesse pour une prévention efficace, notamment en ce qui concerne l’usage et le rôle du préservatif.

Leïla Korotimi Koté & Adjara Djamilatou Coulibaly/Ouest Info.

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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