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Situation sécuritaire dans la Kossi: le maire de la commune rurale de Kombori appelle au secours

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La situation sécuritaire dans la province de la Kossi dans la Boucle du Mouhoun est de plus en plus préoccupante. En effet, elle se dégrade jour après jour et certaines communes de la province dont celle de Kombori frontalière du Mali sont les plus affectées. Pour cause, des conflits communautaires dans la zone sont fréquemment assimilés à des attaques terroristes. Pour en savoir davantage, nous avons approché le maire de Kombori, Moussa Djibo qui a bien voulu accorder un entretien à Ouest-Info sur la question. Lisez !

Ouest Info: Comment se présente la situation sécuritaire dans votre commune ?

Moussa Djibo: Pour commencer, je me présente Moussa Djibo, maire de la commune de Kombori dans la province de la Kossi.Relativement à votre question, il faut savoir qu’actuellement, la situation sécuritaire est très délétère dans notre commune dans la mesure où des villages entiers sont réduits en cendres. On ne peut que dire que la situation est vraiment délétère.

Ouest Info: Parlez-nous de la genèse de cette crise?

Moussa Djibo: Cette crise, je peux dire que nous avons attendu parler d’elle au Mali avant qu’elle n’arrive chez nous. Il s’agit bien des conflits intercommunautaires qui existaient au Mali entre peulh et dogon. Je peux dire que nous avons hérité de cette crise du Mali.

Ouest Info: En ce jour, pouvez-vous nous donner le nombre exact des victimes de cette crise ?

Moussa Djibo : De notre côté, nous évaluons à ce jour, les pertes en vie humaine à une trentaine de morts.  Il faut retenir qu’à l’heure où je parle, plus de 4000 personnes ont besoin d’abris, de vivres et on demande le soutien des bonnes volontés.

Ouest Info: Comment tentez-vous de gérer cette crise surtout quand il s’agit de prendre en charge les victimes?

Moussa Djibo : En termes de besoins des populations affectées, vraiment ce n’est pas simple. Nous  évaluons toujours les besoins et nous faisons remonter les chiffres au niveau de l’action sociale et au Haut Commissariat pour qu’ils nous viennent en aide. Depuis que la crise a commencé, on a eu le soutien de l’Etat en vivre et c’était pendant la crise dans le village de Aabaye. Maintenant la situation s’est un peu généralisée car on a trois autres villages affectés. Mais on essaie d’y faire face quand même parce que nous avons aussi le soutien des bonnes volontés et de certaines ONG comme l’ONG HELP qui a beaucoup fait pour nous lors de la crise dans le village de Abaye.

C’est une attaque qui a touché plus de 1000 habitants et l’ONG Help est venu en aide à 83 ménages et chaque ménage a bénéficié de 50 000F par mois et ce, pendant trois mois. En plus de ces enveloppes, ils ont aussi bénéficié de vivres et de tentes de la part de la même ONG. Je voulais au passage saluer cette ONG pour son implication dans la prise en charge des victimes de cette crise dans notre commune.

Ouest Info: Au-delà des bonnes volontés, quel est votre appel à l’endroit des plus hautes autorités relativement à la gestion de cette crise?

Moussa Djibo: Notre appel, c’est d’abord un appel à la securité de notre commune. Qu’on permette à notre commune d’avoir des postes de sécurité pour rassurer les populations qui, aujourd’hui vivent dans la psychose. Pour preuve, à l’heure où je vous parle, Kombori se vide de sa population et des populations vivent en brousse.

Nous demandons aux plus hautes autorités du pays à s’impliquer profondément dans la gestion de cette crise qu’on assimile au terrorisme. La crise a en réalité une origine communautaire ce sont les conflits. Si l’Etat s’implique sérieusement, ça pourrait permettre de créer un cadre de dialogue et d’échanges sur le fond du problème pour qu’une solution définitive soit trouvée. C’est seul par le dialogue qu’on pourrait résoudre ce problème qui a ses racines hors de nos frontières. C’est une crise qui affecte Kombori parce que nous sommes une commune frontalière et quand il y a une crise communautaire chez nos voisins, ça nous touche plus facilement.

Ouest Info: Vous avez pris part à la rencontre du gouverneur avec les forces vives le 11 mars dernier, quelles appréciation faites-vous de cette initiative?

Moussa Djibo: J’apprécie cette organisation. C’est une belle initiative et je l’apprécie à sa juste valeur. Le gouverneur est venu nous éclairer et surtout écouter nos doléances. On a bon espoir que ça aboutira à de bons résultats

Ouest-Info: Avez-vous un mot de fin?

Moussa Djibo: Mon dernier mot, c’est d’abord remercier Ouest info qui nous aide à ce que le monde entier puisse comprendre ce que nous vivons ici à la frontière Burkina-Mali dans la Kossi avec une commune de Kombori délaissée. Que la paix revienne au Faso. Tel est mon souhait.

Adama Dama/Kombori-Koura

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

1 COMMENTAIRE

  1. Voilà que le problème commence à être connu il faut appeler les choses par leurs noms sinon dire des dozo ici et des terroristes là-bas revient à masqué le problème d’où les difficulté pour trouver des solutions.

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