La 21ème édition de la plus grande messe de la culture au Burkina Faso bat actuellement son plein dans la belle cité de Sya. À cette édition comme à la précédente, la grande muette n’a pas voulu se faire conter l’événement. Elle a à cet effet déployé des spécimens de la collection de son musée au village artisanal pour le bonheur des festivaliers.
Après 2023, la grande muette déploie pour la deuxième fois consécutive, des échantillons de sa collection muséale à la 21è édition de la semaine nationale de la culture, SNC Bobo 2024 avec d’autres artéfacts plus attrayants et attractifs qui cristallisent l’attention et forcent l’admiration des festivaliers.
Toute chose qui fait de cet espace, l’un des sites les plus en vogue et qui drainent le plus de monde au niveau du village artisanal sis au secteur 14, quartier Bindougousso de Bobo-Dioulasso.
Le sergent Michel Sawadogo est le guide de ce musée dit des « armées ». Pour lui, cette exposition se veut être une sorte de témoignage que les forces armées entendent faire auprès des festivaliers de cette 21eme édition de la SNC et partant à l’ensemble de la population.
« Aujourd’hui, les gens ne vont plus visiter les musées. Donc c’est une obligation pour le musée d’aller vers les populations. Cette exposition, c’est la deuxième expérience. Et nous sommes là pour rendre témoignage de ce que nous faisons », a-t-il expliqué. Mais au-delà fait-il savoir qu’il s’agit d’une façon de rapprocher l’institution militaire aux citoyens afin de tisser une toile de liens solides entre ceux-ci et la grande muette.
Un musée qui draine du monde…
Dans ce musée, chaque pièce exposée, témoins de grands événements militaires, détient une portion de l’histoire militaire non seulement du Burkina Faso mais aussi de l’Afrique de façon générale.
Parmi ces pièces qui attisent la curiosité des visiteurs, on dénombre des armes lourdes, des tableaux, des tenues militaires dans leur évolution de la fin des années 1800 à 2007, des gourdes datant de l’époque des deux guerres mondiales et bien d’autres artifices militaires.
De par sa richesse, le musée de l’armée, devenu le point de convergence de nombre de festivaliers, ne se désemplit pas. D’ailleurs selon le Sergent Michel Sawadogo, le musée des armées a enregistré à son ouverture, un peu plus de 1500 visiteurs. « Cette année, nous sommes venus avec une personne qui s’occupe essentiellement des statistiques. A l’ouverture, nous avons comptabiliser 1600 visiteurs. Rien qu’à l’ouverture », s’est-il réjoui avant d’indiquer que l’objectif d’ici la fin de cette SNC est d’accueillir au minimum 11 milles visiteurs.
Les visiteurs se réjouissent…
Après un temps de contemplation, c’est la satisfaction générale chez les visiteurs qui ne cachent pas leur joie et leur admiration face à ces objets militaires.
C’est le cas de Palm Aminata. « C’est un sentiment de satisfaction. Je peux dire que ma curiosité a été satisfaite. Voir tous ces statues et autres de l’armée, c’est satisfaisant. Et je pense que tout citoyen devrait faire un tour pour s’imprégner de l’histoire de nos forces armées », a-t-elle invité.
Tout comme Palm Aminata, Yacouba Yakiné se réjouit également de cette initiative qui selon lui, est une belle occasion pour les citoyens de renforcer leurs sentiments de fierté et de rendre gloire à ceux qui ont été les bâtisseurs sérieux de cette nation qu’est le Burkina Faso.
Du reste, créé en 2005, le musée des forces armées a été formalisé en 2009. Il a depuis lors pour rôle de collecter, conserver et valoriser le patrimoine culturel militaire.
Diakalia Siri/Ouest Info