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Sonabhy Bobo : Une capacité de 170 à 180 tonnes de gaz par jour

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L’usine de Bobo-Dioulasso de la Société Nationale des Hydrocarbures (SONABHY) a reçu dans la journée du samedi 11 novembre 2023 des journalistes, des communicateurs et des bloggeurs sur son site de Péni pour une immersion. Un exercice qui a permis à ces professionnels de l’information de la communication de toucher du doigt les réalités de la société et ses efforts pour la sécurité et la satisfaction des usagers de leurs produits notamment le gaz butane. C’était en présence du directeur de dépôt Réné Zakané.

Il est environ 08h50 minutes quand nous quittions l’enceinte de l’usine de la SONABHY de Bobo-Dioulasso pour le nouveau site de conditionnement du gaz butane et des hydrocarbures situé à Péni à une trentaine de Kilomètre de Bobo-Dioulasso. Dans un minibus, la dizaine de candidats à l’immersion du jour a attendu environ 45 minutes avant de fouler le sol de la nouvelle usine.

Les visiteurs à l’écoute de leur hôte du jour

Après un briefing rapide, nous sommes conduits dans la section de l’usine qui est chargée de l’entretien et du remplissage des bouteilles de gaz. Avant d’y entrer, les consignes sont claires. Tout le monde en casques de sécurité et pas de téléphones actifs dans l’enceinte où se fait le conditionnement du gaz butane. Le service sécurité posté à l’entrée de l’enceinte se charge de garder soigneusement nos téléphones juste le temps de l’immersion. C’est une exigence de Emmanuel Sya, chef de sécurité gaz.

Début de l’immersion

Déjà à l’entrée, le directeur de dépôt Réné Zakané nous présente les mesures de sécurité prises en cas d’incendie. Ce sont des installations de hautes technologies qui y sont faites notamment un émulseur anti-incendie. Du côté énergétique, un groupe électrogène de grande capacité est installé pour pallier les délestages électriques.

A un jet de pierre du groupe électrogène, un château d’une capacité de 5 millions de mètre cube (M3) trône pour faire face aux éventuelles pénuries d’eau. Cet exercice fait par le directeur de dépôt de la SONABHY de Bobo-Dioulasso et certains de ses collaborateurs vise à nous mettre dans le bain du sérieux que la société met dans la sécurité des employés et la satisfaction des besoins des usagers du gaz butane.

Les camions entrent et sortent de la société

A gauche de notre position en direction ouest de l’usine, deux longs camions citernes sont stationnés. De loin, on aperçoit des hommes qui veillent au grain. Nos guides avancent vers leurs positions. Ces camions ne sont pas en panne ni en chargement. Ils sont en train de transvaser du gaz transporté depuis un des quatre dépôts côtiers de la SONABHY. Le déroulement de l’opération nous est expliqué. Une explication accompagnée d’un exercice d’aspersion du gaz sur le sol, question de nous permettre de voir de visu la matière hautement inflammable.

La SONABHY/Bobo, c’est une capacité de 170 à 180 tonnes de gaz par jour

De la position des camions, nous sommes conduits au niveau des lignes de remplissage des bouteilles. Tout le processus nous est expliqué de façon pédagogique et pratique. Nous apprenons que la SONABHY/Bobo a une capacité qui se situe entre 170 et 180 tonnes de gaz par jour. Cette capacité est gérée par trois lignes de remplissage. Une ligne de remplissage de bouteilles de 12 Kg avec une capacité de 900 bouteilles par heure ; une ligne de 6 Kg avec 1200 bouteilles par heure et une troisième ligne de 6 Kg d’une capacité de 1800 bouteilles par heure.

Avec cette capacité, l’usine avait fourni la veille de notre immersion c’est-à-dire le vendredi 10 novembre 2023, 14 555 bouteilles de gaz de 6 Kg et 5968 bouteilles de 12 Kg. Avec ces statistique, Réné Zakané rassure que la production est suffisante pour satisfaire la demande de la zone de couverture de la SONABHY/Bobo qui sert les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Sud-Ouest.

Pour nous convaincre de cela, il nous présente le parking des camions de ravitaillement d’une capacité de stationnement de plus de deux cents camions. L’espace était vide. Il explique cette situation par le fait que le gaz est toujours disponible. Pas donc besoin de faire un fil d’attente pour se faire servir.

bouteilles déclassées par la Sonabhy pour des raisons de sécurité des usagers

Effectivement, nous constatons que tout camion qui arrive est immédiatement chargé et ressort automatiquement de l’usine. A la question de savoir pourquoi le gaz manque parfois sur le marqué. La réponse de Réné Zakané est toute simple : « Dans la plupart des cas, le manque de gaz sur le marché est dû à la fraude et à la spéculation sur le marché ».

Il fait savoir que les prix des bouteilles de gaz sont des prix subventionnés par l’Etat. Or, souligne notre principal guide du jour, il y a des utilisateurs qui ne sont en principe pas bénéficiaires de la subvention qui utilisent les bouteilles subventionnées par l’Etat notamment les industriels. C’est ce qui entraine parfois la pénurie sur le marché selon notre hôte.

« La SONAHY n’a aucune marque de bouteille de gaz »  

« On ne lésine pas sur les moyens pour la sécurité des usagers. Nous ne sommes pas une société privée qui cherchent à faire du profit ». C’est par ces deux petites phrases que Réné Zakané a ouvert le chapitre sur la qualité des bouteilles de gaz et la sécurité des usagers.

Il a d’abord tenu à préciser que « la SONABHY n’a aucune marque de bouteilles en circulation. Chaque marqueteur à sa marque de bouteille et sa couleur. Ils sont donc responsables des bouteilles en circulation ». Ce qui n’empêche pas la société de prendre toutes les mesures utiles pour s’assurer de la qualité de ces bouteilles qu’elle sert en gaz.

C’est ainsi que toutes les nouvelles bouteilles sont soumises au contrôle du BUMIGEB. Après ce contrôle, les techniciens de la société vérifient la bonne qualité des bouteilles à chaque opération de remplissage. « Chaque bouteille qui atteint cinq (05) ans dans le circuit de la distribution doit être contrôlée de nouveau puis requalifiée pour cinq (05). En plus de cette mesure, nous avons un hall d’entretien permanent des bouteilles », Réné Zakané explique-t-il les mesures de sécurité adoptée par la SONABHY pour sécuriser les usagers avant de préciser que l’ABNORM se charge de toujours contrôler les quantités.

C’est dans ce souci permanent d’assurer la sécurité des usagers que les techniciens de la société n’hésitent pas à déclasser les bouteilles qui présentent des signes de défaillance ou des risques pour les consommateurs. Ainsi plus de 10 000 bouteilles déclassées sont entassées dans l’enceinte de l’usine en attendant d’être reformées pour les unes et d’être détruites pour les autres.

Les visiteurs sur le site de Péni de la Sonabhy

Le directeur de dépôt de la SONABHY/Bobo souligne que ces déclassements se font le plus souvent à contrecœur des propriétaires. C’est ainsi qu’il invite les consommateurs à être vigilant. « Si vous voyez une bouteille marquée au vernis, refusez-là car nous mettons du vernis sur toutes les bouteilles défaillantes. Si vous voyez aussi une bouteille trop déformée, refusez-là également », conseille Réné Zakané aux usagers des bouteilles de gaz.

Du reste, ce dernier invite les usagers et/ou citoyens à toujours aller à la source de la bonne information auprès de la société chaque fois que de besoin. Cela permettra, se convainc-t-il, d’éviter de faire des procès d’intention à la SONABHY qui use de tous les moyens dont elle dispose pour satisfaire les consommateurs et assurer leur sécurité.

Il est à noter que la SONABHY a été créée en 1985 dans un contexte révolutionnaire. L’objectif de sa création s’inscrivait dans la dynamique de la lutte contre la coupe abusive du bois à travers la promotion de l’utilisation du gaz butane. C’est ce qui justifie jusqu’à nos jours la subvention de l’Etat sur les bouteilles de gaz à usage domestique.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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