samedi, juillet 27, 2024

WhatSapp : +226 71 13 69 42

spot_img
spot_img
spot_img

Hauts-Bassins: Attention, le SIDA toujours dans la cité!

spot_img

Partager sur

A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso célèbre ce vendredi 1er décembre 2023, la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. A l’occasion, Ouest Info est allée ce jeudi 30 novembre 2023 à la rencontre du secrétaire permanent du Conseil National de lutte contre le VIH/SIDA et les Infections sexuellement transmissibles des Hauts-Bassins, Oumar Sanou. Plusieurs questions en lien avec la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso sont passées au peigne fin. Lisez plutôt !

Ouest Info : Nous sommes à l’orée de la célébration de la Journée Internationale de lutte contre le VIH/SIDA. Quels sont déjà les préparatifs au niveau de l’antenne régional des Hauts-Bassins du Secrétariat permanent de lutte contre le Sida et des infections sexuellement transmissibles ?

Oumar Sanou : Il faut dire que les préparatifs vont bon train. Tout est déjà mis en œuvre. Cette année, la journée sera célébrée au niveau national à Ouagadougou. Donc je me dis que les choses vont bien.

Ouest Info : Quel est l’état des lieux de la lutte contre le VIH/SIDA à ce jour au Burkina Faso ?

Oumar Sanou : Aujourd’hui, comme j’aime à le dire, beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis le début de la maladie. Et nous sommes fiers de dire que les acteurs se sont investis corps et âme pour que nous ayons à ce jour un taux de prévalence satisfaisant qui est de 0,6% sur la population générale. Nonobstant, cette prévalence est un peu élevée chez certaines populations cibles notamment les populations à haut risque. Ce qui inquiète et interpelle que la lutte doit encore se poursuivre.

Ouest Info : Vous parliez tantôt du taux de prévalence nationale qui est à 0,6%. Mais qu’en est-il en ce qui concerne l’état des lieux de la maladie dans la région des Hauts-Bassins ?

Oumar Sanou : Dans les Hauts-Bassins, nous avons à la date d’aujourd’hui, une prévalence de 1,14%. Évidemment c’est un peu au-dessus de la prévalence nationale. Mais il faudrait comprendre le cas de la région des Hauts-Bassins de façon générale et celui de la ville de Bobo-Dioulasso en particulier qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le premier, c’est que Bobo-Dioulasso est une ville carrefour tout comme la région qui est une région frontalière avec le Mali. Le deuxième facteur, c’est que Bobo est une ville cosmopolite et la 2ème grande ville du Burkina. De ce fait, la situation est un peu favorable à la transmission de la maladie. Ce qui fait que le taux de prévalence est un peu au-dessus du taux national.

Ouest Info : Avec un taux de prévalence de 1,14%, est-ce qu’on pourrait dire que les Hauts-Bassins sont la région qui enregistre le plus grand nombre de cas de VIH/SIDA actuellement au Burkina Faso ?

Oumar Sanou : Pas du tout ! Il y a la région du Sud-Ouest qui est à un taux de prévalence de 1,37%. La région du Centre-Sud qui est, elle aussi, à un taux de prévalence de 1,37% et la région du Centre qui est, elle à un taux de prévalence de 1,46%. Au regard de ces données, on voit clairement que les Hauts-Bassins viennent en 4ème position. Cependant, nous ne devons pas baisser les bras. Et d’ailleurs, c’est l’occasion pour moi de féliciter tous les acteurs communautaires, publics qui travaillent d’arrache-pied pour que le VIH soit une maladie comme toutes les autres. Et notre souhait c’est de parvenir à une éradication totale de l’épidémie d’ici 2030 comme le préconise l’Onusida.

Ouest Info : Vous parlez de la prévision de l’Onusida qui est de mettre fin au VIH d’ici 2030. Déjà quelles sont les stratégies mises en place par le secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le VIH/SIDA et les Infections sexuellement transmissibles pour être à ce rendez-vous de 2030 ?

Oumar Sanou : La lutte contre le VIH/SIDA, nous le savons tous, est multi-sectorielle. Nous avons d’une part le secteur santé. D’autre part, il y a le secteur non santé. Mais lorsque nous entrons dans le cadre du secteur non santé c’est-à-dire que toutes les communautés, les ministères, les entreprises et les institutions sont impliquées dans la lutte. Mais également les acteurs communautaires tels que les Organisations de la société civile, les associations de lutte contre le VIH/SIDA. Et dans les Hauts-Bassins, nous avons beaucoup d’Associations de lutte contre le SIDA qui mènent beaucoup d’activités salutaires qui vont de la sensibilisation à la prise en charge de personnes vivants avec le VIH/SIDA. Donc toutes ces structures qui sont mises en place, c’est pour être efficace dans la lutte afin d’être au rendez-vous de 2030.

Ouest Info : Cette année la journée est célébrée sous le thème : « Confier le leadership aux communautés », comment appréciez-vous cette thématique ?

Oumar Sanou : Vous savez à un certain moment, le SIDA était tombé aux oubliettes. Personne n’en prenait comme une maladie dramatique. Mais la réalité, c’est que dans certains milieux, la question inquiète toujours. Donc cette thématique vient, une fois de plus, rappeler aux communautés leur rôle prépondérant dans cette lutte commune. On peut dire que cette année, la célébration de la journée internationale du SIDA est dédiée aux communautés qui doivent assurer leur leadership pour que l’objectif dans cette lutte soit atteint.

Réalisée par Diakalia Siri/Ouest Info

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Abonnez-vous à notre Newsletter

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Suivez nous sur Facebook

ARTICLES POPULAIRES

Ali Konaté : L’homme qui a « gracieusement » offert ses engins pour réparer le pont de la Guinguetta

Ali Konaté. Ce nom est certainement connu comme étant celui du président de l’union nationale des dozos (UND) du Burkina.Mais derrière ce chasseur traditionnel...

Lonabet: La plateforme de pari sportif en ligne de la LONAB

Le « Pari sportif » est un produit dérivé de la gamme Faso Pari logée dans l'architecture de marque de la LONAB. C'est un jeu...

Bobo-Dioulasso : Elle décroche le BAC à 16 ans

Agée de 16 ans, Sanou Awa Farida était la plus jeune candidate de la région des Hauts-Bassins à la session 2023 du Baccalauréat. Examen...

Bobo-Dioulasso: Plus de 3 600 ha mobilisés par 26 sociétés immobilières

3 628,68 ha. C’est la superficie totale de terre mobilisée par 26 sociétés de promotion immobilière dans la commune de Bobo-Dioulasso.De ces 26 sociétés...

Village de Pala : Les pas de Dinguin Gbaga ou les traces de l’existence d’un homme géant

Pala est un village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso. Habité en majorité par des forgerons bôbô, le village dispose de lieux mythiques qui...

Transport aérien : Le groupe EBOMAF lance Liza Aviation à Bobo Dioulasso le 27 avril 2023

Le groupe EBOMAF veut lancer Liza Aviation à Bobo Dioulasso le 27 avril 2023. Le leader du BTP a choisi de faire le vol...