Les personnes qui s’adonnent à la pratique de la mendicité à Bobo-Dioulasso ont jusqu’au 16 avril 2024 pour libérer les rues. Existent-ils des mesures d’accompagnement pour permettre à ces dernières de trouver de quoi se nourrir ?
A propos, il ressort que ces personnes refuseraient de l’aide. A entendre le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, plusieurs alternatives d’accompagnements sont proposées à ces personnes.
« Nous leur proposons des activités génératrices de revenus et même la pratique de la maraicher culture. Depuis octobre 2023, les services en charge de l’action sociale travaillent à créer un pont entre les mendiants et la pratique d’une activité qui peut rapporter des revenus », Laurent Koutougou Kotogom a-t-il fait savoir.
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Cependant, dit-il, « personne n’a souscrit à toutes propositions faites par les services étatiques en charge de l’action sociale ».
Ce que du reste, confirme Wendkouni Benjamin Ouédraogo, directeur régional en charge de l’action sociale des Hauts-Bassins.
Pour lui, en effet, c’est depuis octobre 2023 qu’une opération de retrait et d’insertion sociale des déplacées internes et autres personnes en situation de mendicité a été lancée.
Depuis lors, fait-il savoir, les services de l’action sociale sillonnent les artères de la ville « pour les sensibiliser quant aux dangers auxquels elles exposent surtout les enfants mais aussi leur proposer des opportunités de réinsertion, c’est-à-dire des alternatives à la mendicité ».
Malheureusement, jusqu’à ce jour, déplore-t-il, personne n’a adhéré à ces programmes. « Nous avons initié des formations dans le domaine agro-sylvo pastoral et également dans la transformation des produits locaux tels que la fabrication de savon liquide, de savon en boules, la transformation des carottes, haricots verts et autres pour pouvoir commercialiser en lieu et place de la mendicité », a-t-il énuméré les alternatives proposées à ces dernières auxquelles elles refusent d’adhérer.
Pour ces personnes, confie Wendkouni Benjamin Ouédraogo, la mendicité est une profession. Donc difficile de les convaincre à abandonner la pratique. Interrogées, ces pratiquantes de la mendicité disent prendre acte de l’ultimatum des autorités.
Diakalia Siri/Ouest Info