« La lutte a payé ». Ainsi se réjouissent les producteurs d’anacarde, suite à la décision du gouvernement de la transition de rattacher le conseil Burkinabè de l’anacarde (CBA) au ministère de l’agriculture. C’était d’ailleurs un de leur combat afin que, disent-ils, un accent particulier soit mis sur le maillon production, « sans lequel la filière ne saurait prospérer ».
« Le CBA compte plus de cinq (05) directions techniques et une trentaine d’agents. Il n’y a qu’une seule direction dédiée à la production avec un seul agronome, c’est-à-dire un technicien de l’agriculture. C’est donc dire que la production n’est pas une préoccupation du CBA dans sa configuration actuelle. Pourtant, sans production, pas de transformation ni de commercialisation » a dépeint un acteur du maillon production.
Et ce dernier de se réjouir du fait que le CBA sera désormais rattaché au ministère en charge de l’agriculture. Cela permettra dit-il, de mettre un accent particulier sur le maillon production « sans lequel la filière ne saurait prospérer ». « Pour développer une filière, c’est à travers la base qui est la production. Tant que le maillon production n’est pas développé, il serait difficile de parler de commercialisation ou de transformation parce qu’il faut d’abord produire avant de transformer ou de commercialiser » insiste-t-il.
Du reste, est-il convaincu que la filière anacarde du Burkina peut se hisser parmi les meilleurs du continent pour peu « qu’une attention particulière lui soit accordée ». « Nous avons tous les atouts pour être le meilleur ou parmi les meilleurs en Afrique en termes de production de l’anacarde. Malheureusement, on traine les pas » indique-t-il.
Toutefois, espère-t-il qu’avec le ministère en charge de l’agriculture comme tutelle du CBA, les lignes pourront bouger.
Pour commencer, souhaite-il que les sommes collectées dans les prélèvements opérés à l’importation soient réinvesties dans la filière en générale, notamment dans son maillon production pour booster celui-ci.
Pour rappel, c’est en sa séance du mercredi 07 février 2024 que le conseil des ministres a décidé de la modification du décret portant création du conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) (décret n°2019-0429/PM/MINEFID/MCIA/MAAH/MDICAPME du 09 mai 2019) pour entre autres, le rattacher au ministère en charge de l’agriculture.
Avec 2,3% des exportations en 2021, la noix de cajou est désormais le 2ème produit agricole d’exportation du Burkina Faso après le coton (rapport 2023).
La valeur des exportations de la noix brute de cajou est estimée pendant cette même période, « à environ 40 milliards de FCFA et représente 1,6% des exportations totales du Burkina Faso ».
Le cajou est produit dans quatre (04) régions du Burkina Faso à savoir les Hauts-Bassins, les Cascades, le Sud-Ouest et le Centre-Ouest.
Jack Koné/Ouest Info