Le ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), à travers la direction générale de la communication et des médias a organisé, du 23 au 24 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique.
« Lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso : rôles et responsabilités des acteurs des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ». C’est sous ce thème que s’est tenue cette conférence publique qui a réuni 48 heures durant, des acteurs des médias, de la communication et des leaders d’opinion.
A travers cette conférence publique, le ministère dit vouloir sensibiliser les participants sur les valeurs de résilience, de comportements à adopter pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme violent.
« Les journalistes sont les principaux vecteurs de diffusion d’une information saine, utile et juste. L’objectif est de déconstruire les messages subversifs, de haine, de stigmatisation et de sensibiliser les populations aux valeurs de vivre ensemble, de solidarité et de cohésion sociale entre les communautés » a fait savoir Boukari Nitiema, chargé de mission du ministère, représentant le ministre.
Cette conférence publique s’inscrit du reste selon lui, dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie proactive de communication de crise au Burkina Faso pour faire face au terrorisme qui impacte la vie des populations.
Elle vise en effet selon lui, à sensibiliser les participants sur les valeurs de résilience, de comportements à adopter et messages à véhiculer à la population pour promouvoir la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Rôles et responsabilités des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ; contributions des journalistes pour une véritable refondation au Burkina Faso ; rôles et responsabilités des leaders d’opinion et des acteurs de l’information et de la communication dans la déconstruction des messages subversifs prônés par les GAT (groupes armés terroristes) agissant au Burkina Faso sont autant de thématiques qui ont été abordés au cours de ces deux (02) jours.
Déconstruire les messages des terroristes
Ancien directeur de la RTB (Radiotélévision du Burkina), Yacouba Traoré a abordé avec les participants, les rôles et responsabilités des leaders d’opinion et des acteurs de l’information et de la communication dans la déconstruction des messages subversifs prônés par les GAT.
Pour lui, dans ce contexte d’insécurité, le journaliste ou le communicateur dois privilégier l’éthique. Il se doit dit-il, de produire des articles pour démentir les informations véhiculées par les terroristes. « Aux acteurs de l’information et de la communication, vous devez démentir ces accusations en misant sur le professionnalisme en faisant attention au choix des mots. Vous devrez avoir une juste compréhension de l’équilibre de l’information, renforcer le processus de spécialisation des journalistes pour leur permettre de mieux aborder la notion de terrorisme, revisiter l’organisation et le fonctionnement des rédactions en créant des desks sécurité » a-t-il suggéré.
Quant aux leaders d’opinions, le conférencier estime qu’il faut renforcer l’esprit de tolérance inter-religieuse, renforcer le caractère laïc de l’État à travers des discours et veiller à un développement équilibré des régions « comme l’a suggéré le président de la transition ».
Aux sortir de ces échanges, il est attendu des participants, des approches de solutions de communication pour lutter contre l’extrémisme violent et aussi de faire des suggestions et recommandations à même d’aider à lutter contre ce problème d’insécurité que traverse le pays.
Adjara Djamilatou Coulibaly/ Ouest Info